Et c'est le temps qui court, court... !
Les vacances sont finies, retour au travail, au costard, aux joues roses des étudiants, au mauvais café, à l'accent so British, et à la dame de la cantine qui décidément ne m'aime pas (c'est la seule, les autres m'adorent... elle me fait très peur d'ailleurs). Il fait beau, malgré un vent d'ouest qui a bien failli me faire tomber l’autre matin...
Il y a quelque chose de différent dans l'air pourtant...
Ah, oui. Wiebke est restée bloquée en Allemagne toute la semaine à cause d'un volcan islandais !
Ah. Ah. Ah. !
Hum.
Il s'est passé un tas de choses pendant ces vacances mes amis (et autres lecteurs... niark niark)
Pour
ceux qui l’ignorent encore, Fabien m'a rejoint dimanche 4 avril
pour une petite semaine ! Nous nous sommes donnés
rendez-vous sur un quai de gare, comme à notre habitude, mais à
Londres cette fois. Encore Londres me direz-vous ? Maiiiis non !
Cette fois nous sommes partis à la découverte… des
Cornouailles !
Land's END, tada !
Ca sonne familier ? Normal, c’est la mère patrie du roi Arthur ! Mystérieuse terre celtique, où nous attendait maintes péripéties ! Comment ça je deviens aussi Marseillaise que Fabien et j'exagère quand je raconte des histoires... N'importe quoi (avé l'accent) !
Alors déjà, on a débarqué le soir vers 20h à Truro, la capitale des Cornouailles. Une ville labyrinthique ! 20 000 habitants !! Sisi, j'vous jure. Nous avons marché pendant des heures pour trouver notre logement sur un plan où il manquait la moitié des rues, avant d'être accueilli par Rob, notre charmant logeur qui nous a bien mis à l'aise le lendemain matin en arrivant en peignoir dans la cuisine.
Ca c’est une chose, mais vous devez en savoir une autre sur les habitants de cette région... C'est qu'ils sont perfides ! Ils mettent des panneaux pour vous indiquer l'office de tourisme, et ces panneaux pointent dans des directions totalement opposées, ce qui a pour effet de vous faire errer dans les rues pendant des heures et des heures sans arriver à votre but.
D'où le vieil adage : " En Cornouailles, ne suis pas les panneaux !"
Je me suis vantée auprès d'un certain nombre d'entre vous en disant que j'allais visiter Tintagel, le lieu de naissance d'Arthur... C'était sans compter un complot chrétien, puisque, Lundi de Pâques oblige, il nous aurait fallu 5h de bus (changements non compris) pour y arriver.
Truro, tu ne nous auras pas comme ça !
Dépités, mais non moins décidés à dompter cette contrée sauvage, nous avons pris le bus pour Falmouth, une petite ville de bord de mer, dotée d’un château elle aussi ! (ahah, dans les dents !!) Promenade, Cornish Pasties (la spécialité du coin, des espèces de chaussons aux pommes mais fourrés avec des trucs salés !) soleiiiil ! Une après-midi charmante, avant de retourner affronter Truro la maléfique et sa cathédrale de travers parce qu’ils étaient trop radins pour acheter le terrain d’à côté et avoir des proportions correctes. Soirée au cinéma (Kick ass !) en compagnie de tous les jeunes rebelles de la ville, donc environ une vingtaine de personnes (tous les jeunes hommes font du skateboard là-bas, parce que c’est tout ce qu’il y a à faire quand t’as 15 ans, mais pour contredire les velléités aventurières de ces adolescents, il est interdit de skater... un peu partout)
Et le lendemain, départ pour Penzance ! Notre objectif était de pouvoir séjourner dans cette petite station balnéaire encore plus loin sur la côte pour pouvoir accéder à Land’s End (le bout du bout de la pointe de l’Angleterre à l’Ouest) facilement.
...
Mais rien n’est facile en Cornouailles ! Et nous avons appris cette leçon à la dure. UNE HEURE de bus pour faire environ 10 km sur des petites routes. Et encore et toujours ces panneaux, pointant dans des directions vraiment, mais alors vraiment approximatives si vous voulez mon avis. Heureusement, le paysage est vraiment splendide, et ça m’a vraiment donné envie de passer des vacances là-bas, c’est vraiment une belle campagne, toute verte, avec des champs de jonquilles sauvages, des forêts, des falaises, et puis des plages !
Et évidemment, c’est ce jour-là, alors que nous allions au bout du bout de l’Angleterre, que les éléments ont décidé de se déchaîner, et que Fabien a eu droit à son : « Mais je te l’avais bien dit de prendre une grosse veste et un parapluie !! »
Surtout qu’en fait, en arrivant on a eu droit à ça :
Oui oui, en Angleterre aussi on exploite les perles naturelles pour en faire des endroits touristiques horribles où on vous demande de payer pour voir ce que Mère Nature a crée.
Bon le plus embêtant dans l’histoire, c’est qu’avec ces problèmes de transports et de météo, on a pas pu faire ce qu’on voulait vraiment faire (à savoir, aller dans un village pas loin (à vol d’oiseau, hein, pas en bus) pour monter au sommet d’une falaise, admirer un théâtre en plein air...)
Mais
il en faut plus pour nous décourager et après un repos bien mérité,
nous sommes repartis le lendemain à l’attaque du Mont Saint
Michael ! QUOIIIII ? Ces fichus anglais essayeraient-ils de copier
notre magnifique patrimoine culturel ? Si on veut oui, cet endroit
est bien une « réplique » du Mont Saint Michel,
construite peu après l’originale. C’était bien mignon,
ensoleillée, entourée par une mer si bleue qu’on a envie de se
baigner malgré le vent qui vous fouette le visage.
Une journée fantastique pour dire au revoir et à la prochaine à cette sublime région que je vous conseille vraiment d’aller visiter si vous en avez l’occasion (en vrai, y a des milliers de trucs à faire, le temps est clément à la belle saison, et puis c’est simplement très beau hein). D’ailleurs c’est le genre de décor anglais qui me fait inlassablement penser à ce cher Inspecteur Barnaby.
Le soir, départ pour Bristol, où nous avons encore joué de malchance : notre auberge de jeunesse était cachée dans un bowling, du coup on a eu un peu de mal à la trouver et personne n’était capable de nous aider dans les rues sombres du quartier ! Bon finalement nous sommes arrivés, et je suis encore tellement énervée contre cet établissement que je ne vais pas en rajouter une couche, mais c’était simplement la pire auberge de jeunesse où j’ai dormi de toute ma vie (et j’ai vécu dans une cité U communiste à Moscou).
Heureusement
Bristol c’était fantastique, chaque quartier ayant son charme
particulier, le port, les maisons bourgeoises dans un environnement
bobo bien comme il faut, un pont suspendu au détour d’une rue, des
escaliers entourés par des magasins vintage, des maisons colorés,
des musées avec des squelettes de dinosaures (toujours une bonne
chose en ce qui me concerne), de la musique alternative et
underground pour faire plaisir à Fabien,
ET ...
Pour ceux qui se demandent qui c’est, je vous invite à consulter wikipedia.
Alors
bon, on est tombés sur ses graffs totalement par hasard et c’était
une bonne surprise, et on s’est même égarés dans le quartier où
tout a commencé pour lui hiiiiiii ! Et puis vu qu’on est des gens
avec un sens de l’observation surdéveloppé on a pu remarquer
qu’il s’était reconverti dans la chanson... (on est quand même
pas convaincus à 100% parce qu’on l’a croisé une bonne centaine
de fois en deux jours)
Sinon, on a vu pleins d'autres graffitis très très chouettes, du genre :
Enfin Bristol c’était chouette, et comme on était OK et IN avant de rentrer à Londres, on a même pu passer une demi-journée à BATH ! LA ville touristique bourgeoise par excellence, avec des thermes et des petites places pavées qui essayent de vous faire croire que vous en êtes en Italie, des sosies de Jean Sarkozy, et où on veut vous faire payer pour entrer dans un carré d’herbe agrémenté de trois fleurs. Enfin on a bien rigolé quand même,
Bath
et on a fini la soirée en beauté à Londres, à se moquer des acteurs qui font passer les personnages de Harry Potter pour des ados attardés, dans un hôtel qui faisait très sérieux comparé à ce qu’on avait expérimenté avant, vannés, mais très satisfaits de cette semaine en bord de mer, sous le soleil tous les jours, sauf un !
Et
le lendemain nous nous sommes dit au revoir (noooon ne pleurez pas
chers lecteurs, on se revoit dans 5 semaines maintenant !)... Elle
rentrait chez elle, là-haut vers le brouillard, il descendait, dans
le midi... le MIDIIIII ! (ou presque, à Strasbourg quoi)
Ahah !
Bon évidemment les choses ne pouvaient pas être aussi simples. J’avais rendez-vous le samedi soir à Edinburgh avec ma copine Marine mais malheureusement des travaux / une grève empêchaient les trains de ma ligne de fonctionner correctement... !
Adèle a-t-elle réussi à retrouver son amie en Ecosse ? A-t-elle péri dans d’atroces souffrances à la gare de Peterborough ? A-t-elle joué aux cartes avec un canadien et deux anglais au « asshole » (la version canadienne du trouduc’) pendant 3 heures ?
La suite, dans le prochaine épisode.